Nouackchott, Mauritanie
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HISTORIQUE
(SOGENAV a été créée en 2011 dans le cadre du Projet SITRAM

Un levier pour le développement intégré

La SOGENAV a été créée en 2011 par une Convention signée par les quatre (4) chefs d’ Etats membres (Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal) de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et adoptée par la Résolution n000020/ER/CCEG du 09 juin 2011, dans le cadre du projet de Système intégré de Transport multimodal (SITRAM)., afin de donner corps à un des projets fondateurs de l’Organisation, à savoir le projet de navigation sur le fleuve Sénégal. Elle a son siège à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie.

La navigation sur le fleuve Sénégal, bien qu’étant saisonnière, fut jadis un moyen de transport important dans les échanges commerciaux florissants entre l’Afrique de l’Ouest d’une part, les régions de l’Afrique du Nord, de l’Europe et de l’Asie mineure d’autre part.
Elle a atteint son apogée au début du XXème siècle avec un trafic annuel de l’ordre de 125 000 tonnes, principalement des exportations d’arachides, de coton et des produits vivriers de toute la vallée du fleuve.
La longue sécheresse des années 1970 et la désertification ont fortement réduit l’hydraulicité du fleuve ce qui a fait apparaître des seuils contraignants le long du fleuve pour la navigation.
Conscient du rôle prépondérant qu’il pourrait jouer dans leur développement économique, les 3 États qui ont en partage le fleuve Sénégal à savoir : le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, dès leur accession à l’indépendance, ont placé l’aménagement du fleuve Sénégal au centre de leurs préoccupations.
Ils ont créé, à cet effet, l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), en 1972, chargée de promouvoir le développement intégré et multisectoriel des ressources du bassin afin d’améliorer les conditions de vie des populations. Depuis le 17 mars 2006, la Guinée a rejoint l’Organisation.
Sur la base d’un important portefeuille d’études de pré – investissement, l’OMVS a adopté un programme de développement intégré basé sur la maitrise des ressources en eau du fleuve Sénégal par la construction d’un barrage de régulation à buts multiples à Manantali et d’un barrage anti-sel à Diama dans le delta à 26 km de l’embouchure.
Les priorités retenues se résumaient alors à trois principaux objectifs à savoir : (i) exploiter le potentiel en énergie hydroélectrique (ii) développer le potentiel agricole et enfin, (iii) moderniser la navigation fluviale afin de faire du cours du fleuve un des vecteurs essentiels du développement et de l’intégration des pays riverains.

La Société de Gestion et d'Exploitation de la Navigation (SOGENAV)

La Société de Gestion et d’Exploitation de la Navigation (SOGENAV) a été créée en 2011 dans le cadre du Projet SITRAM (Système Intégré de Transport Multimodal) de l’OMVS, afin de restaurer et de promouvoir de manière pérenne lanavigation sur le fleuve Sénégal de Saint-Louis (au Sénégal) à Ambidédi (au Mali) en passant par des escales portuaires situées sur les rives mauritanienne et sénégalaise du fleuve.
Cette décision de faire du fleuve Sénégal un outil d’intégration économique régionale dans le programme de développement intégré de l’OMVS, notamment par la réhabilitation de son rôle d’axe de communication, a fait que de nombreuses études techniques et économiques portant sur le volet navigation ont été réalisées entre 1968 et 2018.
Les résultats agrégés de ces différentes études, toutes adoptées par le Conseil des Ministres de l’OMVS, ont contribué non seulement à une meilleure connaissance de l’écoulement du fleuve et de la morphologie des seuils, mais aussi de mieux concevoir les caractéristiques techniques du projet navigation.
Depuis la mise en service des barrages de Diama (1986) et Manantali (1988), des progrès significatifs ont été enregistrés notamment : la production d’énergie de Manantali (800 GWH/an en année moyenne), l’irrigation de plus de 100 000 ha de terres sur un potentiel de 375 000 ha.
Quant au développement de la Navigation, il constitue le dernier volet prioritaire du programme d’infrastructure de première étape défini par les Etats qui n’a pas encore connu un véritable décollage et demeure toujours à l’étape de projet.

Présentation de la SOGENAV

Ancrage institutionnel de la SOGENAV

La SOGENAV a été créée en 2011 par une Convention signée par les quatre (4) chefs d’ Etats membres (Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal) de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et adoptée par la Résolution n000020/ER/CCEG du 09 juin 2011, dans dans le cadre du projet de Système intégré de Transport multimodal (SITRAM)., afin de donner corps à un des projets fondateurs de l’Organisation, à savoir le projet de navigation sur le fleuve Sénégal. Elle a son siège à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie.

Missions et projets de la SOGENAV

La SOGENAV a été créée pour restaurer, moderniser et promouvoir de manière pérenne la navigation sur le Fleuve Sénégal d’Ambidédi (au Mali) à Saint-Louis (au Sénégal) en passant par des escales portuaires situées sur les rives mauritanienne et sénégalaise du fleuve. Elle est également chargée de la gestion et de l’administration des activités de Navigation et de transports sur le fleuve Sénégal ainsi que l’exploitation, l’entretien et le renouvellement des ouvrages qui lui sont confiés par les Etats membres de l’OMVS tels que :
– les ouvrages du chenal navigable ;
– le port fluviomaritime de Saint-Louis ;
– le Port fluvial terminus d’Ambidédi ;
– les aménagements complémentaires à Ambidédi (Gare Commerciale, Route Bitumée Ambidédi-Kayes et Pont sur le Fleuve Sénégal à Kayes) ;
– les escales fluviales de Rosso Mauritanie, Richard Toll, Podor, Boghe, Cas-Cas, Kaédi, Matam et Bakel.
Le Projet Navigation sur le Fleuve Sénégal de l’OMVS, qui constitue l’une des missions statutaires de l’OMVS, sera exécuté par la SOGENAV. Il constitue le troisième volet prioritaire du Programme d’infrastructures régionales de base de l’OMVS conçu par l’Organisation depuis sa création. Les deux premiers volets concernent la production d’énergie hydroélectrique et le développement de l’agriculture irriguée.
Le Projet Navigation a pour objectif de restaurer la navigation sur le fleuve Sénégal et assurer une navigation pérenne entre le Port fluvial d’Ambidédi au Mali et le Port fluviomaritime de Saint-Louis au Sénégal sur 905 km. Il est mis en oeuvre suivant trois phases :
– la première phase concerne les activités visant à restaurer la navigation saisonnière sur le fleuve Sénégal. Cette phase est terminée depuis septembre 2020.
– la deuxième phase ou phase d’investissement prioritaire vise la réalisation de nombreuses infrastructures dont, deux ports modernes à savoir un port fluvial à Ambidédi et un port fluviomaritime à Saint-Louis, un chenal navigable aménagé entre Ambidédi et Saint-Louis, huit (8) escales fluviales et sept appontements répartis sur les deux rives du fleuve en Mauritanie et au Sénégal. A cela, il faut ajouter la réalisation d’un chantier naval à Rosso Mauritanie.
– dans la troisième phase ou phase cible, les infrastructures seront complétées par un port minéralier en eaux profondes marines et par des aménagements complémentaires du chenal navigable.

OBJECTIF DU PROJET NAVIGATION

Le projet Navigation de l’OMVS vise à restaurer le transport fluvial sur le fleuve Sénégal et de mieux le valoriser en l’insérant dans un système intégrant tous les autres modes de transport.
Ce qui permet de contribuer, entre autres, au développement des échanges commerciaux, de l’agriculture, des agro-industries et l’accélération de la mise en exploitation des immenses potentialités minières du bassin ainsi que le développement du tourisme. Le projet Navigation, créant une voie d’accès à la mer, participera au désenclavement du Mali ainsi que des régions sud-est de la Mauritanie et nord-est du Sénégal. Il est important de noter que la réalisation du projet Navigation permettra, entre autres :

Mali

– d’avoir un débouché à la mer à partir du fleuve Sénégal ;
– de désenclaver et de développer les localités des régions à l’ouest du Mali (Kayes, Koulikoro et Bamako) ;
– de diminuer le coût des biens de consommation et des frais de transport des marchandises à l’importation et à l’exportation ;
– de diversifier les voies d’importation et d’exportation des marchandises ;
– de permettre l’écoulement de plus de 60% du potentiel import-export du Mali ;
– de densifier les réseaux ferroviaire entre Ambidédi et Kayes ;
– faciliter l’écoulement de diverses marchandises et favoriser le développement accéléré des secteurs agricole, agro-industriel, minier et touristique dans le bassin du fleuve ;
– de favoriser l’exploitation du vaste potentiel des ressources naturelles (agricole, minier, touristique et en énergie hydroélectrique) que regorge le bassin du fleuve ;
– de développer et sécuriser le commerce extérieur ;
– de développer les transports de transit du Mali à partir des différents corridors internationaux ;
– de créer des emplois et réduire l’exode des populations riveraines.

République Islamique de Mauritanie

– de rentabiliser, par la navigation mixte mer/fleuve par cabotage, les ports existants de Nouakchott et de Ndiago ;
– de désenclaver les localités riveraines du fleuve Sénégal en Mauritanie sur plus de 800 km et assurer l’intégration physique et les échanges commerciaux ;
– de transformer les localités riveraines en de véritables pôles de développement économique et social ;
– de désenclaver les zones de production agricole et agro-industrielle du delta et de la vallée ;
– de favoriser l’aménagement du potentiel de plus de 120 000 ha de terres irrigables ;
– de faciliter l’écoulement des productions agricoles du delta vers la vallée par la navigation fluviale et vers les ports de NDiago et de Nouakchott par la navigation fluviomaritime ;
– de désenclaver les zones de production minière du bassin du fleuve et accélérer l’exploitation du vaste potentiel des ressources minières ;
– de désenclaver les sites touristiques et favoriser leur exploitation : Parc national de Diawling, etc.. ;
– de diminuer le coût des biens de consommation et des frais de transport des marchandises à l’importation et à l’exportation ;
– de diversifier les voies d’importation et d’exportation des marchandises ;
– de créer des emplois et réduire l’exode des populations riveraines.

Sénégal

– de rentabiliser, par la navigation mixte mer/fleuve par cabotage, le port existant de Dakar ;
– de désenclaver toutes les localités riveraines du fleuve au Sénégal sur plus de 800 km et assurer l’intégration physique et les échanges commerciaux ;
– de transformer les localités riveraines en de véritables pôles de développement économique et social ;
– de désenclaver les zones de production agricole et agro-industrielle du delta et de la vallée ;
– de favoriser l’aménagement du potentiel de plus de 240 000 ha de terres irrigables ;
– de faciliter l’écoulement des productions agricoles du delta du fleuve vers la vallée par la navigation fluviale et vers le port de Dakar par la navigation fluviomaritime. ;
– de désenclaver les zones de production minière du bassin du fleuve et accélérer l’exploitation du vaste potentiel des ressources minières ( fer, or, tourbe, cuivre, chrome, phosphates, marbre, granite etc.)
– de désenclaver les sites touristiques et favoriser leur exploitation : Parc national de Djoudj, etc.. ;
– de diminuer le coût des biens de consommation et des frais de transport des marchandises à l’importation et à l’exportation ;
– de diversifier les voies d’importation et d’exportation des marchandises ;
– de créer des emplois et réduire l’exode des populations riveraines.